Bianca Gonzalez

PhD Student | Research Assistant | Writer | Creative

Conference Junk Journal #4


Archiving Moments of Care at the International Conference "Wapikoni Mobile. Paths Toward Narrative Sovereignty in Indigenous Cinema: Fields of Tension, Movements, Balances" in Regensburg, Germany.


August 05, 2025

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Conference Junk Journal #4—Wapikoni mobile. Chemin vers la souveraineté narrative du cinéma autochtone. Champs de tensions, mouvances, équilibres—Colloque internationale organisée par les Dre Dagmar Schmelzer et Dre Beatrice Schuchardt à l’Université de Ratisbonne, du 25 au 27 juin 2025. 
Dans le contexte de cette colloque, centrée sur les activités et la collection de court-métrages de Wapikoni Mobile, un groupe de représentant·e·s de l’organisation ont été invité·e·s à prendre la parole et à présenter durant l’événement: André Dudemaine, producteur Innu, directeur artistique du Festival international Présence Autochtone, membre fondateur de Terres en Vues, et membre du conseil d’administration de Wapikoni; Alexandre Bacon, conteur Innu, fondateur et conférencier de l’Institut Ashukan, également membre du CA de Wapikoni; Stéphane Nepton, artiste numérique Innu, réalisateur et cofondateur du projet Uhu Labos Nomades (je vous invite à visionner son court-métrage Innu du Future (2021) ici); Laurence Richard, directrice allochtone de la Distribution et du Développement professionnel chez Wapikoni Mobile; Isabelle St-Amand, chercheuse allochtone et professeure adjointe à l’Université Queen’s, spécialisée en théories littéraires autochtones au Québec et au Canada ; et moi-même, doctorante allochtone et conseillère aux partenariats et au financement chez Wapikoni Mobile. J’ai eu le privilège de présenter un projet de recherche collaborative intitulé Production culturelle autochtone et souveraineté narrative : à qui l’histoire ? à qui le médium ? à qui la voix ?, mené par Wapikoni Mobile, mon directeur de thèse, Amir Kalan, et moi-même. 
Ce junk journal s’est donc construit au fil de mes déplacements vers et depuis Ratisbonne, en Allemagne, pour cette conférence. En route, j’ai ramassé des scraps, des artefacts, pris des photos, même cueilli et séché des fleurs — certains des fragments présents ici me sont venus à travers des expériences, des échanges, et d’autres ont été soigneusement choisis. 
Dans le coin en bas, à gauche du journal, on retrouve mes billets d’avion et de train, et juste au-dessus, mon badge de conférence à demi-caché. Ils témoignent non seulement du mouvement, mais aussi de l’invitation généreuse à participer à quelque chose de significatif. Juste à côté, un flyer remis par André Dudemaine pour le festival Présence autochtone (5 au 14 août 2025). Je l’ai glissé ici pour son impact visuel fort, mais aussi parce que je le vois comme un pont—entre lieux et événements qui mettent en valeur la production culturelle autochtone. En haut à gauche, j’ai découpé des morceaux du programme de la conférence — son design visuel, créé par des étudiant·e·s de l’Université de Ratisbonne, m’a touchée et faisait écho aux visuels que j’avais conçus pour ma présentation sur la souveraineté narrative: la métaphore des arbres, troncs et racines — ancrant la narration audiovisuelle dans des traditions et savoirs à la fois profondément enracinés et toujours en croissance. J’ai ajouté de petites fleurs pressées au sommet de l’arbre — récoltées avec ma mini presse florale lors de marches, seules ou en bonne compagnie, à Munich et Ratisbonne. Shout-out à ma chère amie Jisu, qui m’a rejoint à Munich quelques jours avant la conférence — on a célébré nos quinze ans d’amitié. 
En haut à droite du journal, trois aigles du logo de Wapikoni sont perchés au-dessus de leur énoncé de mission. Ils m’apparaissent comme des témoins attentifs, sages, qui veillent sur tout. Au centre de cette page: une photo de notre première soirée à Ratisbonne. Le crew Wapikoni réuni autour d’une grande table en bois, bières allemandes à la main. Les rires étaient forts, parfois même mouillés de larmes, alors qu’on partageait histoires, anecdotes et blagues. J’ai encadré la photo avec un sticker retiré d’une bouteille de bière de cette semaine-là — une trace tactile de mémoire. Juste en dessous: la dernière photo du voyage. Mon journal, ouvert sur ma page d’archivage texturée, posé sur les rochers au bord du Danube. Avant de prendre le train vers l’aéroport, j’ai eu quelques heures en solo pour flâner dans la ville, écouter de la musique, daydream, et expérimenter une technique de journal qui permet de capter les empreintes tactiles des textures de la ville et de la nature. (Je vais écrire plus à ce sujet dans un autre poste bientôt.) Cette photo est encadrée par un autocollant de limonade orange pétillante que j’ai bu en marchant. Et juste à côté, un morceau de serviette que j’ai gardé de notre dernier souper en groupe — ustensiles, pinte de bière, et cœur imprimé — une évocation de la douceur des repas partagés avec des collègues et de nouveaux amis. Tous ces fragments et souvenirs reposent sur une serviette allemande traditionnelle offerte avec un pot de moutarde par les organisatrices de la conférence. 
En créant ce junk journal, en réfléchissant aux histoires partagées, aux apprentissages, aux liens tissés, et à ce que j’ai écrit dans mon journal ces jours-là — je suis rappelée que, en plus des échanges intellectuels, ce sont les moments de soin, de rire, de relation et d’hospitalité qui ont rendu cette conférence si marquante et mémorable. Et peut-être surtout, elle a créé un espace pour que nous puissions — malgré nos différents parcours, histoires et lignées — partager des théories, des créations artistiques et nos passions avec authenticité et cœur, parmi des personnes qu’on ne connaissait pas nécessairement. De la logistique minutieuse planifiée des mois à l’avance, aux moments de silence, aux sourires, aux rires, à la fatigue partagée, aux longues tablées, aux conversations « de couloir », aux pauses-café avec des snacks locaux, à la programmation soigneusement pensée, aux marches guidées sur mesure, aux entrées et desserts à partager, aux pintes de bière à chaque occasion, à la traduction franco-allemande des plats traditionnels, aux échanges et au mentorat, aux récits, aux retours, au barbeau sur le Danube… À travers toutes ces couches de souvenirs et de textures, une archive de soin et de connexion se déploie — vivante et tenue. 
J’espère que ce junk journal représente une pincé de ma gratitude d’avoir participé à cette conférence. Et j'ai hâte de voir ce qui en fleurira. Merci, Tshinashkumitin. 
 
Conference Junk Journal #4Wapikoni Mobile. Paths Toward Narrative Sovereignty in Indigenous Cinema: Fields of Tension, Movements, Balances—International Conference Organized by Dr. Dagmar Schmelzer and Dr. Beatrice Schuchardt at the University of Regensburg from June 25th to 27th, 2025. 
Within the context of this conference that centered the activities and film collection of Wapikoni Mobile, an amazing group of representatives from the organization were invited to speak and present at the event: André Dudemaine, Innu producer, artistic director of Tiotià:ke’s International First Peoples Film Festival, founding member of LAND InSIGHTS, and member of Wapikoni’s board of directors; Alexandre Bacon, Innu storyteller, founder and public speaker of Ashukan Institute, and member of Wapikoni’s board of directors; Stephane Nepton, Innu digital artist, film director, and co-founder of Uhu Indigenous Project (I invite you to watch his short film Innu du Future (2021) here.), Laurence Richard, settler director of Distribution and Professional Development at Wapikoni mobile; Isabelle St-Amand, settler scholar and assistant professor at Queen’s University specializing in Indigenous literary theories in Quebec and Canada; and myself, settler doctoral student and Funding and Partnerships Advisor for Wapikoni Mobile. I had the privilege of presenting on a collaborative research project “Indigenous Cultural Production and Narrative Sovereignty: Whose Story? Whose Medium? Whose Voice?” led by Wapikoni Mobile, my doctoral supervisor, Amir Kalan, and myself.   
This junk journal thus came together as I traveled to and from Regensburg, Germany for this conference. Along the way, I gathered scraps, artifacts, took photos, even collected and dried flowers along the way—some of the “junk” here found their way to me through experiences, exchanges, and some of them I collected carefully. 
On the bottom right-hand corner of the journal, you’ll find plane and train tickets, and just above them, my semi-hidden conference name tag. These speak not just to movement, but to the generous invitation extended to be part of something meaningful. Just beside them is a flyer handed to me by André Dudemaine for the upcoming Présence Autochtone film festival (August 5–14, 2025). I tucked it in for its strong aesthetic presence, but also because I see it as a bridge—linking places and events that center Indigenous cultural production. On the top left, I cut pieces from the conference program—its visual design, created by students from the University of Regensburg, resonated with me and echoed visuals I had crafted for my presentation on narrative sovereignty—the metaphor of trees, trunks, and roots—grounding audiovisual storytelling in traditions and ways of knowing that are both deeply rooted and ever growing. Atop the tree, I added tiny pressed flowers, collected with my mini flower press during solo and shared walks through Munich and Regensburg. Special shout out to my dear friend Jisu, who joined me in Munich for a few days before the conference—we celebrated fifteen years of friendship together. 
On the top right side of the journal, three eagles from Wapikoni’s logo perch atop their mission statement. They feel like watchful, wise, witnesses to everything. At the center of that page: A photo from our first night in Regensburg. Our Wapikoni crew gathered around a heavy wooden table, German beers in hand. The laughter was deep and at times tearful, as we shared stories, anecdotes, and jokes. I framed the photo with a sticker peeled off a beer bottle from that week—a tactile keepsake holding memory. Just beneath it: the final photo of the trip. My journal, open to my textured archiving page, resting on the rocks by the Danube river. Before catching the train to the airport, I had just a few hours to wander the city solo, listen to music, daydream, and experiment with a journaling technique that allows me to capture tactile imprints of the city’s and nature’s textures. (I’ll write more about this in another post soon.) That photo is framed by a sticker from a sparkling orange lemonade I sipped while walking. And beside it, a piece of napkin I kept from our last dinner as a conference group—cutlery, a beer mug, and a heart representing the sweetness of these moments shared with colleagues and new friends. All this “junk” and memory rests on a traditional German napkin gifted with jar of mustard by the conference organizers. 
In making this junk journal, reflecting on the stories told, lessons learned, connections formed, and what I journaled those days—I am reminded that in addition to intellectual exchanges, it was the moments of care, laughter, relationality, and hospitality that made this conference so memorable and impactful. Perhaps most importantly, it made space for all of us—despite coming to this space with different backgrounds, histories, lineages—to share theorizations, artistic creations, and passions authentically and with heart among a group of people we didn’t necessarily know. From the careful logistics planned months ahead, the moments of silence, the smiles, laughter, shared fatigue, the long dinner tables, “hallway chats”, the coffee breaks with local snacks, the carefull program curation, guided city walks made just for us, appetizers and desserts to share, the pints of beer at every chance we got, the German-to-French translation of traditional menu items, the exchanges and mentorship, the storytelling, the feedback, le barbeau sur le danube…Through all these layered memories and textures, an archive of care and connection unfolds, alive and held. I hope this junk journal represents a sliver of how thankful I am to have been part of this conference, and I look forward to what flourishes from it. Merci, Tshinashkumitin.